Lugnasad

Lugnasad est célébrée le 4 août, c'est donc une fête dite "lunaire". Elle s'est incarnée depuis l'Antiquité, dans les grandes foires d'été et dans les "fêtes de l'âme" comme les décrivait l'écrivain Charles Le Goffic. Ce rituel religieux est généralement accompagné de pratiques et croyances traditionnelles d'inspiration peu orthodoxe (dévotion et médecine populaires, prophylaxie du bétail, recherches de présages, etc.) de fêtes profanes (boutiques de plein vent, lutte bretonne, débit forain, jeux traditionnels) et ses plaisirs collectifs parmi lesquels, en bonne place, la danse et la musique bretonne...

Cette Fête a également survécu en Suisse en tant que fête nationale où l'on célèbre les héros et particulièrement Guillaume Tell. Il est un héros légendaire des mythes fondateurs de la Suisse. Selon les écrits, Hermann Gessler, bailli impérial de Schwytz et d'Uri — au service des Habsbourg, qui tentent de réaffirmer leur autorité sur la région — fait ériger un mât surmonté de son chapeau, et exige que les habitants le saluent comme s'il était effectivement présent. Guillaume Tell passe devant le chapeau en l'ignorant. Gessler le condamne alors à tirer un carreau d'arbalète dans une pomme posée sur la tête de son fils (Walter). Par la suite, Tell tue Gessler d'un carreau d'arbalète en plein cœur alors qu'il passait dans le chemin creux (Hohle Gasse) situé entre Küssnacht et Immensee.

Dans le Druidisme, les Lugnasad ont un double sens :
   * la Fête où Lug est attiré (Lug-na-Sad), donc où le savoir est partagé ;
   * la Fête où la Puissance mâle royale (Lug) est attirée par la Souveraineté (Korridwen), emblème de la Reine.

Le couple royal n'est couronné, reconnu comme tel que quand il a donné des signes tangibles de son efficacité : que les récoltes ont été bonnes et que suffisamment de jeunes animaux sont nés au sein des troupeaux. Que la Reine a été reconnue comme féconde autrement dit, à entendre à tous niveaux...

Dans la Roue de l'Année, Lugnasad fait par ailleurs face à Imbolc, fête de la Quête de Connaissance. C'est-à-dire que la Fête du 4 (l'humanité) fait face à Celle du 8, des déesses présidant à la fête d'Imbolc.
Quand, dans n'importe quelle spiritualité, on fait appel à la "Mère Divine", on a bien raison, car elle seule peut sauver la Terre, et c'est cela que nous allons célébrer par le rite des Lugnasad.

Retrouvons un échange honnête avec notre Terre-Mère, notre Déesse à tous ! Avec l'exploitation arrogante de sa planète, l'Homme est loin d'un échange honnête. Que cela finisse par une bonne fièvre pour notre planète, ne fait que rétribuer un vol manifeste, perpétré depuis trois siècles par l'Occident, et étendu à toute la planète maintenant. C'est la rançon d'un comportement sans éthique, parce que sans échange.


1. Sur la Souveraineté

Qualité qui était attendue d'une Reine, le terme "Souveraineté" est resté longtemps mystérieux aux religieux machistes. Cette souveraineté celte peut être rapprochée de "l'audace féminine" des Etrusques...

C'est la puissance féminine qui repose sur :
- la vision à long terme
- la reliance à l'énergie vitale (la Vouivre) de la Terre-mère 

La Reine est cette femme magique, Morgane dans le mythe. Plutôt que Guenièvre... mièvre.

Quand un peuple abandonne sa souveraineté (ses traditions, ses racines...) il abandonne aussi sa propre puissance de vie. La souveraineté d'un peuple réside dans ses caractéristiques personnelles, dans ses particularités qui font à la fois son identité et sa richesse. Mais que sont devenus les peuples aujourd'hui ? Un ensemble de citoyens, asservis par des impôts trop lourds, volés pour financer les exactions de nos dirigeants et tous les minables qu'ils traînent à leurs basques, qu'ils ne veulent pas voir progresser car ils s'assurent ainsi des bulletins de vote.

Bien sûr, ce qui précède vaut aussi bien pour les femmes que... pour les hommes. Et quant au Royaume (et son peuple) en question, sur lequel il s'agit de régner en toute conscience, il s'agit bien aussi de notre Être... Sommes-nous bien le capitaine de notre âme ? Sommes-nous bien le souverain de nos pensées, émotions, actions ? Dilapidons-nous notre "argent" sans vergogne (notre énergie vitale) ? pour le profit de... qui, quoi ? ;-)


2. Lugnasad en tant qu'échange du Savoir

"Lug Na Sad" signifie "ce qui attire Lug", "ce qui rassemble autour de Lug". C'est la définition de "foires", aussi bien au sens profane qu'au sens religieux. Les biens de la terre étaient échangés, les artisans proposaient leurs œuvres et on échangeait des nouvelles, les in-formations.

Lug veille sur l'acquisition des choses et des connaissances puis sur leur transformation : transformation des connaissances (= assimilation), transformation de la matière première en objets travaillés. Cela concerne particulièrement l'Alchimie : les fermentations sont des processus de type alchimique (pain, vin, bière...)

Lug est surnommé le polytechnicien, celui qui possède toutes les techniques. Qu'est-ce qu'une technique ? C'est un savoir dont on peut faire quelque chose. C'est aussi un engendrement, ainsi que la langue grecque décrit la chose. Technon est aussi bien une chose que l'on a créée de ses mains (selon une recette préétablie), qu'un fils engendré. Cela diffère de poièsis, un objet créé sans qu'il y ait de précédent... création pure, nouveauté.

Lug veille donc sur les choses qui ont fait leurs preuves, il veille aussi à leur transmission, d'où l'importance des "lieux" où on se retrouve d'années en années, pour partager... Notons enfin que savourer avec gourmandise les bonnes choses de la vie (les choses simples, naturelles), c'est cela, capter la Vouivre : ressentir dans son corps la richesse de la Vie... La Vouivre de l'Occident, la Kundalini de l'Orient, c'est la Vitalité qui monte en soi dés que la vie est magnifiée, dés que la Beauté est perçue, dégustée.


Lors de ce mois d'août, les Bardes renommés parcouraient par ailleurs la région, de village en villages et de foires en foires. Ils chantaient les hauts faits de l'année ou plus anciens, partant du fait que si l'on veut construire un avenir solide, il faut bien connaître son passé. Aux Lugnasad, on fait le point sur le passé et, en automne, on prend un nouveau départ.

Le rêve d'un barde est que son poème soit sur toutes les lèvres, c'est aussi celui de son seigneur qui l'entretient, du moins quand il s'agit d'un "Barde de cour". C'est ainsi que le seigneur (ou la Dame) prenait place dans les rêves de gloire de ceux qui se rassemblaient autour de lui...

C'est ainsi que sont nées plus tard les "Cours d'Amour", où les plus grands poètes (trouvères) ont pris la succession des bardes. Mais qu'importent leurs noms, ils prolongeaient la belle tradition de célébrer ce qui mérite d'être transmis à la postérité et les personnes remarquables qui ont contribué à ce que le monde devienne meilleur.

3. Le Couronnement de Lug et de Korridwen

Lug (le Savoir) est attiré par Korridwen (le Féminin intérieur qui rayonne la "Souveraineté").

Ce qui attire Lug en tant que Prince est la souveraineté de Korridwen, le savoir de Korridwen pour entretenir la bonne chance sur le Royaume, que le Roi est prié de garantir. Cette Fête des Lugnasad matérialise l'équation magique : Savoir + Energie = Vie. S'il manque un terme, c'est la mort. Les savants sans énergie sont la proie des "Attila" et les "Attila" sans connaissance se précipitent dans le premier tombeau venu... en entraînant les crédules et les faibles avec eux !

Dans le couple Lug-Korridwen, Lug possède le savoir et Korridwen l'énergie. La Femme détient par nature (quand sa nature n'a pas été massacrée...) l'énergie vitale. Ainsi, la nourriture qu'elle prépare dans son chaudron augmente la vie.

La fin de la vie et le commencement de la survie ont commencé avec la défaite de la femme, et pour les Celtes, elle a commencé avec le mauvais mariage du roi Arthur. Les envahisseurs chrétiens l'ont obligé à épouser Guenièvre, une princesse chrétienne qui n'apporta que du malheur du Royaume. Elle ne détenait pas la Souveraineté, l'aptitude à faire monter à la surface de la terre l'énergie tellurique et les champs s'appauvrirent... Elle était stérile et ne donna pas d'héritier ou d'héritière au royaume et, comble de malchance, elle devint amoureuse d'un des chevaliers du roi.

Medrawt le fils qu'Arthur eut avec sa sœur fut alors fondé à réclamer le royaume car le roi avait fait preuve de sa faiblesse en ne répudiant par une épouse stérile, et pire encore, une femme incapable de Souveraineté. On sait comment cela se termina : l'épée Excalibur fut brisée ou, en tout cas, ébréchée, et la lumière Celte s'endormit pour des siècles...

Le roi Arthur épousa - pour des raisons de basse politique - une reine ignorante, Guenièvre. Ce n'est pas chez les moines chrétiens qu'elle a pu apprendre les secrets de la Souveraineté. Elle n'a donc rien apporté en dot à Arthur, hormis son joli corps, ce qui est sans doute suffisant pour une concubine mais ne peut l'être pour une Reine. La sœur d'Arthur -elle- détenait la Souveraineté, le savoir que toute fille royale recevait en enseignement, de manière à assumer son éventuel rôle de reine d'un royaume. Quand Aïcha, jeune veuve du Prophète Mohammed, prit la tête des troupes et assuma le commandement en chef de l'armée pendant un périple de près de 2 000 km, elle fit preuve de Souveraineté au sens Celte. Elle fit donc preuve du Savoir nécessaire pour rallier un Unité un grand nombre de personnes, pour insuffler la Foi dans leur Mission et la confiance dans les bonnes circonstances qui protègent tout projet qui va dans le sens de la Vie.

In Lakesh,
Tau Sextus J. Africanus

l'Acolyte


L’Evêque, assis, appelle :

« Que ceux (ou celui) qui doivent recevoir les pouvoirs de l’ACOLYTAT, approchent.

« Fils bien-aimés, dans la Tradition de l’Eglise, l’ACOLYTE a pour fonctions matérielles de porter les Luminaires et de les entretenir sur les autels de DIEU, servir l’Eau et le Vin au cours de la Liturgie Eucharistique.

« Dans l’Ancienne Alliance, le saint Livre de l’EXODE nous dit ceci au sujet de Luminaire destiné au Tabernacle :

« Ordonnez aux enfants d’Israël de vous apporter l’Huile la plus pure des olives qui auront été pilées au mortier, afin que les Lampes du Chandelier à Sept Branches brillent à toujours. Et dans le Tabernacle du Témoignage, hors du Voile suspendu devant l’Arche d’Alliance, AARON et ses fils prépareront et placeront les Lampes, afin qu’elles luisent jusqu’au matin devant le Seigneur.
Et ce culte se continuera toujours, passant de génération en génération, devant et parmi les enfants d’Israël. (Exode XXVII, 20).

« Mais ces Luminaires matériels n’étaient que la figure de ceux d’En-Haut et c’est d’un grand Mystère qu’il s’agit ici.
Fils bien-aimé.

Lecture du Livre de Zacharie, 1er Prophète (IV, 1 à 14) :

« Et l’Ange qui parlait en moi revint et me réveilla comme un homme que l’on réveille de son sommeil. Et il me dit : Que voyez-vous ? Je lui répondis : Je vois un Chandelier d’Or Pur, avec une Lampe au haut de sa tige principale et sept Lampes sur ses branches. Et je vis qu’il y avait sept canaux pour faire couler l’huile dans ces Lampes qui étaient sur le Chandelier.

« Il y avait en outre deux Oliviers qui s’élevaient au-dessus l’un à droite de la Lampe, l’autre à la gauche. Et je dis à l’Ange qui parlait en moi : Mon Seigneur, qu’est ceci ? Et l’Ange qui parlait en moi me répondit : Ne savez-vous pas ce que cela signifie ? Et il me dit : Ces deux oliviers sont les Oints de l’Huile Sacrée qui se tiennent devant le Dominateur de toute la Terre… »

« Il ne convient pas, Fils bien-aimé, de vous dévoiler dès ce Degré de la Sainte Hiérarchie, les Arcanes enfermés au sein de l’Acolytat. Sachez seulement que de même que l’Exorcistat vous avait confié le pouvoir de soumettre les Démons et de détruire leur Malice, l’Acolytat vous relie spirituellement au Monde Angélique car les fonctions matérielles de la Hiérurgie se doublent de clés ésotériques dans d’autres domaines : Pneumatologie et Psychurgie.
« Et les Luminaires de l’Autel ne sont que les Saintes Images des Anges du Seigneur, groupés autour de Son Trône pour y vivre leur éternité bienheureuse.

« Cette charge nouvelle qui vous a été confiée aujourd’hui, efforcez-vous donc de la dignement remplir. Que vous servirait-il de porter et de véhiculer la Lumière destinée au Culte Divin, si vous accomplissiez en réalité l’œuvre des Ténèbres, donnant ainsi aux autres de perfides exemples ?

« C’est pourquoi l’Apôtre PAUL nous dit : « Dans un Cosmos dépravé et pervers, brillez comme des astres au sein du Firmament, gardant en vous la Parole de Vie. Ayez aux reins la Ceinture et en vos mains, la Lampe allumée, afin de demeurer des Enfants de Lumière. Dépouillez-vous donc des Œuvres de Ténèbres et revêtez-vous des Armes de cette Lumière. Car vous étiez autrefois ténèbres et maintenant, vous êtes Lumière dans le Seigneur.

« Et l’Apôtre nous précise que le fruit de la Lumière consiste en toutes sortes de bonté, de justice, de vérité et de connaissance, afin d’être à même d’illuminer avec vous le prochain et l’Eglise de DIEU. Or, vous ne serez Lumière et vous ne présenterez dignement le Vin et l’Eau du Sacrifice Propitiateur par excellence que si vous vous offrez vous-même, en sacrifice, au Seigneur, par une vie pure, chaste, pleine d’œuvres bonnes. Que DIEU vous l’accorde. Fils bien-aimé, en Sa Divine Miséricorde. »

L’Evêque reçoit et fait toucher à l’Impétrant, le Chandelier portant le Cierge éteint, en disant :

« Recevez la « Verge qui veille », symbole de cette Lumière que vous devez désormais entretenir matériellement et spirituellement dans l’Eglise, au Nom du Seigneur. Ainsi soit-il. »

L’Evêque reçoit et fait toucher à l’Impétrant la Burette vide en disant :

« Recevez la Bure liturgique, afin de présenter dignement le Vin et l’Eau du Sacrifice du Sang du CHRIST, au Nom du Seigneur. Ainsi soit-il.

L’Evêque se lève et dit : 

« Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, DIEU Eternel qui par JESUS-CHRIST, Votre Fils et notre Seigneur et par Ses Apôtres, avez répandu en ce Monde ténébreux, la clarté de Votre Lumière. Vous qui, pour arracher l’antique sentence de mort spirituelle, avez daigné offrir ce Fils en Sacrifice et répandre Son Sang et l’Eau de Son Flanc pour le salut du genre humain, daignez, mon DIEU, bénir vos (ou votre) serviteur en l’Office d’ACOLYTE, afin qu’ils soient fidèles à ce dépôt. Seigneur, enflammez leurs esprits et leurs cœurs de l’Amour de Votre Grâce afin qu’illuminés des Clartés de Votre Face, ils vous servent fidèlement au sein de cette Eglise. Par JESUS-CHRIST, notre Seigneur. Ainsi soit-il. »

Source : Ordre religieux de la Maisnie du Seigneur

La base de l'enseignement du Bouddha


Vesak est une fête traditionnellement observée par les bouddhistes et certains hindous qui commémorent la naissance, l'illumination et la mort du Gautama Bouddha. Il se trouve que peu avant sa mort, il avait conseillé à l’un de ses disciples la manière de lui rendre hommage, c’est-à-dire en s'efforçant véritablement et sincèrement de suivre ses enseignements.

Rappelons donc la base de son enseignement, soit :

- Les quatre nobles vérités :
   * le cycle de la vie est douleur (naissance, maladie, vieillesse, mort, séparation) ;
   * les causes de cette douleur sont le désir et la haine, qui naissent d'une ignorance de la véritable réalité, du dharma (ce qui est établi, l'enseignement), cachée par un rideau de fausses apparences ;
   * la cessation de cette douleur est donc possible en neutralisant le désir ;
   * la cessation du désir est elle-même atteinte par le détachement ou renoncement, qui conduit à terme à la délivrance du samsara, le cycle des renaissances, et mène au nirvana, état d'être pur.

- Les trois caractéristiques de l'existence :
   * l'impersonnalité : il n'y a rien qui ait une existence indépendante et réelle en soi ;
   * l'impermanence : tout est constamment changeant ;
   * l'insatisfaction ou souffrance : rien ne peut nous satisfaire de manière ultime et définitive.

- Les trois poisons pour l'esprit :
   * avidité ou soif,
   * colère ou aversion,
   * ignorance ou indifférence.

- Le noble octuple sentier qui permet de parvenir au nirvana :
   * parole juste sans dissimulation ni médisance,
   * action juste sans atteinte aux bonnes mœurs,
   * moyens d'existence honorables, qui sont les trois règles éthiques ;
   * effort pour devenir meilleur,
   * attention à sa pensée et à ce qu'on éprouve intérieurement,
   * exercices de concentration, qui sont les trois règles de discipline mentale ;
   * compréhension juste des quatre nobles vérités,
   * pensée orientée vers l'acceptation et l'accueil bienveillant de ce qui est, autrement dit le renoncement et la tolérance qui sont les deux règles de la sagesse.

- Les dix préceptes (sous leur forme positive) :
   * avec des actions bienveillantes, je purifie mon corps,
   * avec une générosité sans réserve, je purifie mon corps,
   * avec calme, simplicité et contentement, je purifie mon corps,
   * avec une communication véritable, je purifie ma parole,
   * avec des paroles salutaires et harmonieuses, je purifie ma parole,
   * avec des mots bienveillants et gracieux, je purifie ma parole,
   * abandonnant la convoitise pour la tranquillité, je purifie mon esprit,
   * changeant la haine en compassion, je purifie mon esprit,
   * transformant l’ignorance en sagesse, je purifie mon esprit.

- Les quatre conduites :
   * la bienveillance universelle développée par la pratique de méditation ;
   * la compassion, née de la rencontre de la bienveillance et de la souffrance d'autrui, développée par la méditation ;
   * la joie sympathique, qui consiste à se réjouir du bonheur d'autrui ;
   * l'équanimité ou tranquillité, qui va au-delà de la compassion et de la joie sympathique est un état de paix face à toute circonstance, heureuse, triste ou indifférente.

Joyeux Vesak à tous !

Source : massenie du st graal : résultats de la recherche | Facebook

Baptême par le Feu


Le mot Pentecôte est issu du grec ancien pentèkoste qui signifie "cinquantième". Sa célébration a lieu 50 jours après la Pâques chrétienne, l'événement central du mythe christique. Les 40 jours précédant la résurrection du Christ est constitué par le Carême (période de restriction) tandis que les 40 jours suivants commémorent Son retour sur Terre (période d'abondance). C'est alors l'Ascension du Christ, suivie 10 jours plus tard par la diffusion promise de l'Esprit-Saint sur les apôtres. Enfin, ces 50 jours après Pâques font aussi référence au produit 7x7 (7 semaines) tandis que le "cinquantième" jour s'explique par la façon de compter autrefois : le premier jour compte pour un jour.

Autre lien avec la Pâques, nous sommes ici en présence d'un cycle agricole. La fête des semences est symboliquement associée à la Pâque tandis que la fête des prémices l'est à la Pentecôte. Or qu'est-ce que sont les prémices ? Il s'agit des premiers fruits de la récolte...

"Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer."
Les Actes des Apôtres (2:1-4)

La Pentecôte est la commémoration de la descente de l'Esprit-Saint sur les apôtres, événement dont la première manifestation est cette capacité pour eux de se faire entendre de tous les peuples. Notons que cette langue universelle (serait-ce la langue des oiseaux, chère aux alchimistes...) fait sacrément le pendant à l'épisode de la tour de Babel où la disparité des langues fut de mise !

Pour les chrétiens, il s'agit de la "langue des anges", entendable par tous car associant la clarté du Verbe à la bonté du Cœur... Serait-ce le français ? Ainsi semblait le penser François 1er qui en fut un grand protecteur... et cela nous ferait même remonter jusqu'à Enoch !

Notons également la référence aux paroles de Jean le Baptiste : "Lui, Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu..." (Mt 3:11). Nous avions vu la symbolique du baptême par l'Eau (ici), c'est-à-dire le changement de direction vers la verticalisation de l'être et le processus de rectification intérieure induit. C'était un mouvement du Bas vers le Haut. La Pentecôte semble pour sa part décrire un mouvement complémentaire, du Haut vers le Bas, permis par ce "nettoyage" intérieur. L'esprit, le Verbe, peut alors descendre en l'Homme et celui-ci peut s'en faire l'émissaire.

Éclairé par l'Esprit-Saint, doté de la langue des anges, l'apôtre (dans son sens universel) est donc celui dont la mission est de manifester la Lumière ici-bas afin d'entraîner le plus grand nombre dans le processus christique de transformation de soi. Dans la suite des Actes, il nous est d'ailleurs dit que le jour même "le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes." (2:41)

Tout de suite après le don reçu, est demandé à l'apôtre le don de lui-même pour que tous vivent la même expérience. Il y a ici l'idée que l'humanité est Une dans son Initiation et que le Banquet final d'Amour n'a de sens que collectivement. Le contraire, c'est le "babylon system" évoquée par les Rastas (ici)... cette dispersion qui entraîne l'égoïsme et la séparation, source de toute souffrance ici-bas...

Baptême par l'Eau


Le baptême d'eau est un rite de purification symbolisant la nouvelle vie du croyant chrétien. Il symbolise la mort par noyade du baptisé dans son ancienne vie et sa deuxième naissance dans une nouvelle. Il s'agit d'un processus de régénération spirituelle par le Saint-Esprit après s'être repenti de ses péchés (nous entendons ici le péché dans son sens de "manquer la cible") et donc s'être réconcilié avec Dieu (avec le processus évolutif...) Le baptisé est alors appelé "enfant de Dieu".

C'est dans ce sens que le protestantisme traditionnel réserve le baptême aux adultes, qui peuvent conscientiser le rite. Lorsqu'il est réalisé littéralement à un nouveau-né, le baptême est davantage un moyen pour la communauté d'évoquer régulièrement ce mythe et pour le jeune baptisé, il s'agira de le confirmer à l'adolescence, souvent le jour de la Pentecôte... 

L'ancêtre du baptême chrétien pourrait se trouver dans le mikvé de la tradition juive où l'immersion représente l'engloutissement dans l'eau d'un corps qui a été touché par l'impur, dans le but de le purifier. Pour sortir de l'aspect moral de cette dialectique pur / impur, il s'agit de se référer à l'ésotérisme juif qui nous dit qu'est impur "ce qui tourne en rond" (ce qui n'évolue plus) alors qu'est pur "ce qui se remet en question" (ce qui évolue de nouveau). Autrement dit, il s'agirait de la différence entre un cercle qui se ferme et une spirale qui s'ouvre.

Or dans cette même tradition la Matière n'est autre que la Lumière elle-même dont la vibration a ralenti et qui s'est ainsi densifiée, sclérosée c'est-à-dire durcie, raidie, immobilisée. La purification en ce sens revient à réaliser le processus inverse, ascensionnel (c'est tout le propos du mythe christique) qui permet littéralement d'illuminer ou encore spiritualiser la matière.

Il est à noter que l'Homme, bien que déjà-né, a tendance sous l'effet de la "gravité" (qu'il faut entendre dans tous ses sens...) propre au monde de la matière, à suivre le même processus de durcissement jusqu'à même le "porter sur soi" dans sa posture physique et psychologique. Il tendrait finalement à se recroqueviller tel un foetus dans les eaux de la matrice maternelle. D'où l'idée de renaître une seconde fois, consciemment, afin de se redresser intérieurement tel le jeune enfant qui se verticalise pour marcher.

Le symbole de l'eau nous ramène également à la 13ème lettre hébraïque : Mem. Notons la symbolique du Nombre 13 : mort et renaissance. Sa valeur numérique est de 40 dont la symbolique se retrouve entre autre dans les 40 ans que passe le peuple hébreu (symbole de notre être) dans le désert (lieu de purification) avant la traversée du Jourdain et l'entrée en Terre Promise. Ces 40 années suivent la traversée de la Mer Rouge lors de la libération hors d'Egypte qui était synonyme d'arrêt, d'esclavage pour ce même peuple hébreu.

Enfin, remarquons que Jean le Baptiste choisit de réaliser le rite du baptême dans le Jourdain, Yarad en hébreu, qui signifie "aller vers le bas". Il semble que la symbolique ici reste d'inverser le processus justement, "d'aller vers le haut" par ce rite. A cette impulsion partant du bas répond alors le haut, par la descente sur l'initié de l'Esprit-Saint. Jean est alors cet être qui en "baptisant" conduit celui ou celle qui vient à lui à changer de direction.

"Moi je vous baptise d'eau [...] Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu" (Mt 3:11)

Le baptême par le Feu suit donc le baptême par l'Eau. Cela est une autre histoire... mais remarquons juste pour conclure ici que "Ciel" en hébreu se dit "ShaMayim" dont la racine Shin-Mem fait référence aux éléments Feu et Eau. La direction (ShaM) "vers le bas" puis "vers le haut" de ces deux baptêmes est donc ici confirmée. Quant à la Terre ici-bas, sa racine contient le terme "impulsion", tel le noyé qui touchant le fond, y trouve de quoi impulser sa remontée vers la surface... à l'Air Libre !

Mouvement Rastafari

Le mouvement rastafari (ou « rasta ») est un mouvement social, culturel et spirituel qui s’est développé à partir de la Jamaïque dans les années 1930.

Le nom du mouvement vient de ras Tafari Makonnen, couronné en 1930 negusse negest d'Éthiopie, lion conquérant de la tribu de Juda, sous le nom d'Haïlé Sélassié Ier. Au XXe siècle, ce mouvement a été mondialement popularisé à travers le succès du chanteur jamaïcain Bob Marley. Il s'agit d'un mouvement essentiellement dérivé du judéo-christianisme.

Histoire

Origines

De nombreuses Églises chrétiennes (Églises anglicane, méthodiste, baptiste, catholique romaine, adventiste du Septième jour, Église de Dieu (ainsi que l’Église éthiopienne orthodoxe depuis 1997) sont présentes en Jamaïque, où elles regroupent plus de 80 % de la population. Environ 10 % des Jamaïcains se revendiqueraient adeptes du mouvement rasta, apparu dans les années 1930 et initialement dérivé du christianisme.

La Jamaïque a été une colonie britannique de 1670 à 1962. Durant cette période, les colons ont christianisé les esclaves amenés d'Afrique. L'abolition de l'esclavage dans l'île, en 1833, entraîna l'émancipation de la mentalité des anciens esclaves qui, souvent, remettaient en cause l'interprétation occidentale de la Bible. C'est ainsi qu'apparaissent, dès la fin du XIXe siècle, des mouvements éthiopianistes basés sur des lectures et interprétations plus africaines des « saintes écritures ».

Leonard Percival Howell est l'un des premiers à montrer la voie d'une alternative pour ce peuple réduit en esclavage, en créant le Pinacle (aujourd'hui partiellement détruit mais toujours gardé par de fervents rastas de la première heure qui ne parlent pas créole jamaïcain, mais le patois rasta).

Marcus Garvey

Le Jamaïcain Marcus Garvey (né en 1887), émigré à Harlem, devient un des premiers meneurs importants de la « cause noire ». Il fait souvent allusion à l'Éthiopie dans ses discours. Il écrit par exemple : « Laissons le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob exister pour la race qui croit au Dieu d'Isaac et de Jacob. Nous, les Noirs, croyons au Dieu d'Éthiopie, le Dieu éternel, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit, le Dieu de tous les âges. » « C'est le Dieu auquel nous croyons, et nous l'adorerons à travers les lunettes de l'Éthiopie. »

Marcus Garvey est considéré comme le premier animateur du mouvement rastafari. Il annonce la « fin des souffrances du peuple africain » en mettant en avant la reconnexion des africains outre-Atlantique avec leurs racines par le double retour à la Terre promise, à la fois spirituel (rédemption biblique) et physique (rapatriement en Afrique). Mais il n'est pas le seul.

En 1924, le révérend James Morris Webb prononce un discours cité par le quotidien conservateur Daily Gleaner : « Des grands viennent de l'Égypte ; L'Éthiopie accourt, les mains tendues vers Dieu. »

Léonard Percival Howell

Le 2 novembre 1930, Tafari Makonnen, co-régent d'Éthiopie depuis 1916, est couronné negusä nägäst sous le nom de Haïlé Sélassié Ier (« Puissance de la Trinité »). S'appuyant sur les chroniques du Kebra Nagast (Gloire des Rois), il revendique une filiation qui remonte au roi Salomon par la reine de Saba.

Ce couronnement est perçu par une communauté d'agriculteurs éthiopianistes de Sligoville (Jamaïque) — Pinacle créé en 1940 et dirigé par Leonard Percival Howell (né en 1898) — comme étant l'accomplissement de la prophétie attribuée à Garvey. Howell serait le véritable fondateur du mouvement rastafari. Puisant dans le communalisme, le christianisme et une interprétation de la culture éthiopienne, Howell considère Haile Sélassié comme le « Messie ». Cultivant et diffusant du cannabis, qu'il considère comme un sacrement, Howell est emprisonné en 1934, puis est interné en 1938. Pinacle est détruit par la police coloniale en 1958 et les Rastas s'installent alors à Kingston, dans le quartier de Back-o-Wall. Le nom de ce ghetto provient de sa situation géographique : il est attenant au mur d'un cimetière et nombre de Jamaïcains craignent de s'y installer par peur des fantômes.

Au même moment, différents mouvements éthiopianistes, comme le mouvement Bobo Ashanti de Charles Edwards (dit Prince Emmanuel), se développent en Jamaïque. Ils affirment notamment que les ancêtres juifs (Moïse, Jésus, etc.) de Haile Sélassié étaient, comme lui, noirs et sont identifiés peu à peu sous le nom générique de rastafarien.

Hailé Sélassié à la Jamaïque


Haïlé Sélassié Ier ne s'est jamais revendiqué du rastafarisme. Il effectue une visite officielle en Jamaïque en avril 1966. À son arrivée, des milliers de fidèles lui réservent un accueil triomphal. Les autorités jamaïcaines sont débordées et il a fallu chercher un médiateur : Mortimer Planno, connu pour ses enseignements. Il sera ensuite présent à chaque sortie d'Hailé Sélassié durant ce voyage. Cette visite a été pour beaucoup de Jamaïcains l'occasion de se confronter aux différentes croyances véhiculées par le mouvement et de s'en faire leur propre idée. Ainsi, lors de cette visite, Rita Marley observant la main d'Hailé Sélassié est persuadée d'y voir les stigmates du Christ (voir le film Marley). Le chanteur Bob Marley, alors aux États-Unis pendant la visite de l’empereur, devint rasta cette même année, 1966.

À l'occasion de ce voyage, Hailé Sélassié concède des terres situées à Shashamané, à 300 kilomètres au sud d'Addis-Abeba, aux rastafariens par le biais de l'Ethiopian World Federation (EWF), dont il est le fondateur, pour remercier les Afro-américains et Caribéens qui essayèrent de sensibiliser l'opinion au sort de l’Éthiopie après son invasion le 3 octobre 1935 par l'Italie de Mussolini. Ce terrain est devenu pour certains rastafaris le symbole de l'unité africaine. Cependant, seuls quelques centaines de rastafariens (principalement de la communauté des Twelve Tribes Of Israel) s'installeront en Éthiopie.

Développements ultérieurs

Des années 1930 aux années 1960, le mouvement rastafari subit des vexations et voit sa liberté de culte diminuer de la part des autorités coloniales, puis de celle de la Jamaïque indépendante. Back-o-Wall est rasé le 12 juillet 1966. Un certain nombre de rastafaris s'installent alors dans les ghettos de Kingston, comme Trenchtown.

Des musiciens de rocksteady, puis de reggae comme Lee Scratch Perry, jusque-là généralement proches de la musique soul américaine et des Églises, tentent de transmettre le message rastafari dans leurs chansons. Par le biais du reggae, jusqu'alors méprisé par les producteurs et distributeurs de l'île, l'industrie musicale commence à diffuser le message rastafarien dans la Jamaïque nouvellement indépendante et en quête d'identité culturelle. Le style des trois tambours nyahbinghi, joué lors des cérémonies ou groundation, se répand (Bob Marley en tire une chanson, Selassie Is The Chapel). À partir de 1970, le rastafarisme devient dominant dans le reggae que Bob Marley fait découvrir au monde. Les rastafaris commencent alors à être reconnus en Jamaïque, malgré la répression qui frappe la détention de cannabis, punie du bagne en Jamaïque.

Ere contemporaine

Si les rastas perdent de l'influence chez les jeunes Jamaïcains après la disparition de Bob Marley en 1981, ils restent très présents et semblent faire un retour dans le reggae à partir de 1994 avec Garnett Silk, Buju Banton, Tony Rebel, Mutabaruka, Sizzla, Capleton, etc. De nombreuses et différentes tendances rasta cohabitent en Jamaïque et sont parfois contradictoires : les Bobo Shanti, les Emmanuelites, les Ites, notamment, ainsi que des courants chrétiens plus traditionnels.

L'organisation des Douze Tribus d'Israël tente de fédérer les rastafariens, mais sans réel succès. En 1997, un parti d'obédience rastafari cherche même à se présenter aux élections.

Mode de vie

Influences

La culture rastafari est marquée par diverses influences bibliques, comme le concept de Babylone. Les rastafariens utilisent la King James Bible des Anglicans (Bible du roi Jacques), mais remettent en question certains passages qu'ils considèrent réécrits à l'avantage des Blancs. Ils utilisent aussi le Livre aux sept sceaux, texte éthiopien de 1961. La première occupation d'un rastafarien au lever devrait être la lecture d'un chapitre de la Bible, selon l'adage : « A chapter a day keeps the devil away » (un chapitre par jour tient le diable éloigné). Certains passages de la Bible sont particulièrement importants pour les rastafaris, comme le deuxième exode à Babylone, le vœu du Nazarite et la première destruction du temple de Jérusalem, qui seraient la représentation de leur exil d'Afrique comme esclaves des européens.

Les rastas utilisent aussi le Kebra Nagast pour comprendre la sagesse de Salomon et de la reine de Saba.

Pratiques


Leurs couleurs sont celles de l'Éthiopie impériale (rouge, jaune et vert frappées du Lion de Juda). Les rastas apprécient ces trois couleurs (panafricaines) sur leurs vêtements, car elles seraient symboles de noblesse s'incarnant dans le sang même (le rouge), de richesse spirituelle et matérielle (le jaune) et du royaume de Dieu sur Terre (le vert).

Un exemple de l'influence biblique est le vœu de nazarite (nom donné aux juifs qui font vœu d'ascétisme, selon l'Ancien Testament: Nombres 6:1-21) auquel les rastafariens se réfèrent souvent. Ce sont en particulier : ne pas se couper les cheveux, ce qui entraîne l'apparition de dreadlocks, ne pas consommer de viande (végétarisme), et ne pas consommer de produits de la vigne, ni aucun alcool. Les démarches à effectuer pour rompre le vœu montrent qu'il ne saurait s'appliquer identiquement de nos jours. Ce vœu est bien censé être temporaire (sept ans), alors que le mode de vie rasta, lui, devrait pouvoir se pratiquer toute sa vie durant.

Un autre point caractéristique des nazarites est le port des dreadlocks, port qui est source de beaucoup de polémiques. Le débat de savoir si les dreadlocks sont nécessaires à un rasta est encore important de nos jours. Ainsi, certains rastas pensent qu'un rasta sans dreads n'en est pas un. D'autres, comme les membres des Twelve Tribes of Israël ou les Morgan Heritage (notamment avec le titre Don't Haffi Dread To Be Rasta) pensent le contraire. Le port des dreads est une mode installée dans les ghettos de Kingston par une génération apparue après la destruction du Pinacle. Ce n'était pas initialement la marque des rastafaris, qui se laissaient auparavant pousser la barbe.

Les rastafaris suivent en général un régime appelé Ital et dont la norme est végétarienne ou végétalienne/végane, afin de ne pas faire du corps un « cimetière » ; ils évitent aussi d'absorber de la nourriture qui a été artificiellement préservée, aromatisée ou altérée chimiquement. Cette pratique rastafari se réfère à des écrits bibliques. La chair animale est définie par le mouvement rastafari comme un « poison » qui nourrit l'agressivité humaine, les famines dans le monde, l'obésité et la plupart des maladies.

Pour les rastafaris, le cannabis (ou « ganja ») est une herbe sacrée dont la consommation permet à l'âme de s'élever. Ils le jugent inoffensif et demandent sa légalisation. Ils s'en servent pour ses effets qui, selon eux, sont propices à la méditation. D'après eux, « l'herbe guérit la Nation ». L'herbe n'est pas utilisée à but récréatif, elle est utilisée lors des prières, c'est à leurs yeux un sacrement.

Les groundations sont des cérémonies mystiques pendant lesquelles les rastas se rassemblent pour prier et échanger des idées, chanter, , etc.

Le nyabinghi est l'ensemble des percussions jouées lors des cérémonies rasta (comme les groundations). Il y a trois instruments : le funde, la basse et le repeater. La musique nyabinghi est la véritable musique culturelle rasta, elle rappelle la tradition africaine. Ces instruments sont très souvent accompagnés de chants.

En lien avec sa fréquente évocation dans l'Ancien Testament, où la polygamie est possible et pratiquée par de nombreux personnages (David, Salomon, etc.), cette pratique « compte de nombreux adeptes au sein du mouvement rastafari [car] l'union fait la force ».

Doctrines et pensées

Dans sa chanson Babylon system, Bob Marley donne une définition allégorique de l'entité représentée par « Babylone » pour les membres du mouvement rastafari :

« Le système babylonien est le vampire qui suce le sang de ceux qui souffrent, construisant des églises et des universités, trahissant le peuple continuellement ; je dis que ce sont des voleurs et des assassins qui regardent ailleurs maintenant, suçant le sang de ceux qui souffrent. Dites la vérité aux enfants, dites la vérité aux enfants. »

— Bob Marley, Babylon system.


Marché aux esclaves à Charleston en Caroline du Sud aux États-Unis en 1856. L'esclavage et l'orgueil racial sont représentatifs des pires formes du satanisme de « Babylone » selon les Rastafaris.

« Babylone » est d'abord la figure de l'esclavagisme et de tous ceux qui y participent, activement ou passivement. Ce refus trouve ses racines dans la Bible, où les Hébreux sont libérés du joug de Pharaon grâce au Dieu de Moïse. Mais ce refus de « Babylone » n'est pas uniquement un refus de l'esclavage négrier, c'est aussi le refus de tout esclavage mental, de l'injustice, de la non répartition des richesses, de l'oppression, de tout nationalisme, des guerres et du non-respect de la nature. Toutes ces formes de « satanisme » sont vues par le mouvement rastafari comme la « Babylone » à détruire.

Le don de la liberté intérieure

(Mt. 12:1-8 ; Mc. 2:23-28)

1. Il arriva, un jour de sabbat appelé second-premier, que Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains.

2.
Quelques pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat?

3.
Jésus leur répondit: N’avez-vous pas lu ce que fit [e]David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ;

4.
comment il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de proposition, en mangea, et en donna à ceux qui étaient avec lui, bien qu’il ne soit permis qu’aux sacrificateurs de les manger ?

5.
Et il leur dit : Le Fils de l’homme est maître même du sabbat.

Prière d'introduction


Jésus, je t’offre ce temps de méditation et toute ma journée, je désire vivre chaque instant en ta présence.

Demande


Esprit Saint, illumine-moi, donne-moi le don de la liberté intérieure.

3. Points de réflexion

1. Jésus plus grand que David. En rappelant l’exception qui avait été faite pour David et ses compagnons et qu’ils avaient pu manger les pains de l’offrande, Jésus demande qu’on ait à son égard la même indulgence que pour David. « Les pains de l’offrande que seuls les prêtres peuvent manger », car Jésus est le grand prêtre, il est en ses pleins droits et il les étend à ses apôtres, comme une annonce du sacerdoce qu’il instituera.

2. « Le sabbat a été fait pour l’homme et non pas l’homme pour le sabbat ». Le Christ nous invite à une grande liberté intérieure ; la liberté de l’amour. L’antienne proposée avant l’évangile l’annonçait : « L’Esprit du Dieu vivant donne la vie : là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté ». C’est donc l’Esprit Saint qui nous enseigne à vivre le sabbat comme un don pour l’homme et non l’inverse. Il nous apprend à vivre dans la liberté de l’amour et non dans la soumission de la loi. Pour que nous puissions comprendre cela, le jour choisi pour la venue de l’Esprit Saint : la Pentecôte, était la fête juive qui commémorait le don de la loi au Sinaï. La nouvelle loi qui nous est offerte est celle de l’Amour, celle que nous a enseignée Jésus.

3.
« Le Fils de l’homme est maître même du sabbat ». Jésus nous rappelle la raison d’être des choses, c’est lui qui les a voulues, il est le maître de toute créature. Il a créé le sabbat, un jour consacré à Dieu pour aider les hommes à le mettre au cœur de leur vie, à se rappeler la raison de chacune de leurs actions. Jésus redonne sens au sabbat, il en est l’âme, c’est lui qui le sanctifie. Apprenons à vivre chacune de nos journées et en particulier les moments de repos en présence de Dieu.

Dialogue avec le Christ

Jésus, deviens le maître et le centre de ma vie et qu’ainsi, je découvre la vraie liberté de l’amour. Que tout ce que je pense, je dise et je fasse soit par amour pour toi et pour chaque personne.

Résolution

« Le sabbat a été fait pour l’homme et non pas l’homme pour le sabbat ». Cette affirmation de Jésus peut devenir un critère dans nos décisions : mettons-nous les choses et les règles avant les personnes ?
En ce jour du 02/05/2024