Samhain

Samhain (prononcer Sa-win) est célébré autour du 1er novembre, c’est donc une Fête dite « lunaire ». Aujourd’hui elle est plus connue sous le nom de « All Hallow’s Eve » (littéralement « la Veille de tous les Saints » ; Halloween dans le langage courant), en référence à la célébration catholique de la Toussaint.


Cette Célébration très ancienne, qu’elle ait été reprise par le monde catholique ou moderne, est en tout cas devenue mondiale. A l’instar de la Célébration de Beltane d’ailleurs, en face sur la Roue de l’année (le 1er Mai). Ce qui pourrait surprendre car ni l’une ni l’autre ne correspondent à aucun événement astronomique particulier, comme les équinoxes ou les solstices.

Pour les Celtes cependant, Samhain marquait l’entrée dans la période sombre (le déclin de l’ensoleillement est désormais bien marqué) tandis que Beltane marquait l’entrée dans la période claire (l’essor de l’ensoleillement est bien marqué également à ce moment de l’année). C’est pourquoi cet Axe (Beltane – Samhain) symbolisait dans le monde antique rien de moins que l’axe de la Vie & de la Mort. Ou encore celui des naissances et des morts…

Collectivement, la Fête de la Toussaint se réfère plutôt au souvenir de nos ancêtres morts et donc par extension à l’idée de la mort physique ; tout comme le 1er Mai, au cœur du printemps, se référait initialement aux naissances dans le monde naturel et donc par extension à l’idée d’in-carnation.

D’un point de vue initiatique cependant, cet Axe symbolise davantage les « naissances » et les « morts » réalisées par l’âme, entre la naissance et la mort du corps physique. Rappelons que c’est d’ailleurs le Signe du Scorpion qui domine le Ciel à cette période de l’année, Signe alchimique par excellence !


 L’Alchimie est cette Science ésotérique qui fait passer symboliquement la Conscience « du plomb à l’or » grâce à différentes phases d’épuration et de régénération intérieure. Autrement dit, qui permet la sublimation de l’âme au sein de la Matière ; une Matière qui ne doit pas être fuie par conséquence…

Et chaque Année, l’Automne est précisément la Saison qui indique à la conscience qui progressivement s’éveille, la marche à suivre dans ce Processus. Avec en premier lieu, le fait d’accepter le Changement d’état ; pas d’accroissement de la conscience sans mues. La vigne doit être taillée, les feuilles doivent tomber. Or ce que la Nature accepte sans broncher, car elle n’a pas le choix, l’Homme doit l’accepter consciemment. Et plus consciemment il le fera, plus intensément il vivra son Automne (littéralement, son Initiation).

C’est pourtant le plus souvent, poussé par un esprit de conservatisme (le Taureau, en face), la Résistance qui est de mise chez l’Homme. Rien de mal à cela, la poursuite de la stabilité au niveau physique, de la continuité au niveau psychique, sont rien de moins que la base de la survie ici-bas. L’expérience du Scorpion au sein duquel nous célébrons Samhain, est donc contre-intuitive. Elle demande un saut « périlleux » (pensons au siège éponyme à la Table ronde & à la quête du Graal), à l’aveugle qui plus est (qui sait vraiment ce qui nous attend derrière chaque mort ?)

La Nature répondra : le Printemps ! mais qui sait si l’arbre ne frémit pas, silencieusement, lorsque le vent le dépouille ?


Novembre est aussi le mois des RACINES (betterave, carotte, céleri…) ; entendre cela à différents niveaux ! En particulier du point de vue initiatique, entendre les causes qui entraînent des conséquences, autrement dit la notion orientale de Karma. A mêmes causes, mêmes conséquences… et qu’il est dur de briser ce cercle infernal ! C’est pourquoi le Purgatoire existe, entre « Ciel et Terre » (entre vie et mort...)

On dit de Beltane et Samhain que ce sont deux moments de l’Année où la frontière entre Ciel et Terre est la plus tenue. Mais cette frontière, ce monde intermédiaire, ce que l’Occultisme nomme l’Astral, et la psychologie moderne, le Monde de la Psyché, est constamment présent dans nos vies ! L’idée dans le processus alchimique, c’est de « démêler » les racines au sein de notre Psyché, au risque sinon que l’Inconscient (qu’il soit individuel, ou collectif…) dirige notre vie ! 

Au passage, Halloween s’en donne à cœur joie pour extérioriser nos dé-mons (ou nos mon-des intérieurs, au choix) et autres fantômes...


Et l’introspection n’est pas suffisante, bien qu’elle est la pierre d’angle de l’initiation (« connais-toi toi-même »), un sur-effort est demandé à l’initié : trancher. Et parfois dans le vif !

La sève ne nourrit plus nos feuilles, le vent de l’Esprit souffle dans nos branches, et pourtant comme nous nous accrochons à nos atours ! L’Homme doit réaliser en conscience le dernier souffle, sous peine que l’Arbre entier à terme, ne tombe.

Résumons-nous concernant la symbolique de Samhain. Il s’agit en premier lieu d’accepter l’idée même de Changement d’état (de « mort ») ; en second lieu de comprendre que ces morts ont lieu « en notre sein » et que c’est notre « karma » qu’il s’agit de modifier (l’Eglise utilisera le concept de Purgatoire à cet effet, malheureusement seulement dans l'après-vie et avec un fort relent de moralisme) ; en troisième lieu, que c’est l’être lui-même qui doit finalement, en conscience et concrètement, trancher (ou plus simplement, agir).
Autrement dit il s'agit de "Tré-passer" !

Ce dernier point est important car les 2 000 ans de catholicisme par lesquels nous venons de passer culturellement, a insidieusement semer l’idée qu’un personnage divin (en l’occurrence Jésus-Christ) sauverait l’Homme par la seule croyance en Lui. C’est enlever toute Responsabilité à ce dernier dans le processus alchimique et c’est je pense, une sacrée déviation. En dernier lieu d'ailleurs, "SAMM HAEL" (transcris Samhain désormais) signifie "Noble charge qu'on assume".

Tau Sextus J. Africanus

l'Exorciste

L’Evêque, assis, appelle :

« Que ceux qui doivent recevoir les pouvoirs de l’EXORCISTAT, approchent… 

Suite du Livre des Actes des Apôtres. (XIX, 13 à 16)

« Or, quelques-uns des exorcistes juifs qui allaient de ville en ville, entreprirent d’invoquer le NOM du Seigneur JESUS sur ceux qui étaient possédés des Esprits du Mal, en leur disant : « Nous vous conjurons, par JESUS que prêche Paul… »
« Ceux qui faisaient cela étaient sept fils d’un juif, prince des Prêtres et nommé Shéva. Mais l’Esprit Malin leur répondit : « Je connais JESUS et je sais qui est Paul… Mais vous, qui êtes-vous donc ?
« Aussitôt, l’homme qui était possédé d’un Démon furieux, se jeta sur eux et, s’étant rendu maître de deux d’entre eux, il les traita si mal qu’ils furent contraints de s’enfuir de cette demeure, nus et blessés… »

Fils bien-aimés, vous devez connaître d’une façon précise ce que vous allez recevoir. L’Exorciste doit chasser les Démons du corps des possédés, des animaux, des végétaux, des minéraux, des lieux infestés, détruire les charmes et les sortilèges, combattre par son action tout ce qui, de près ou de loin, a des liens avec la rituélie démoniaque. En outre, dans la Liturgie chrétienne traditionnelle, il a le devoir d’écarter de la Sainte Table, ceux qui ne communient pas et pour fonction de verser l’Eau du Sacrifice.

Vous recevez aujourd’hui le pouvoir d’imposer les mains aux énergumènes et par cette imposition des mains, jointe aux paroles de l’Exorcisme, la Grâce de l’Esprit-Saint vous permettra de chasser les Puissances de Ténèbres des corps possédés.

Mais pour n’être pas vous-mêmes, esclaves de Celui dont vous délivrerez les autres, il vous faudra rejeter également de votre propre esprit et de votre propre chair, toute iniquité. Car vous commanderez avec d’autant plus de succès au Démon que vous aurez en vous-mêmes, déjoué tous les artifices de sa malice. Que DIEU vous l’accorde donc par Son Saint-Esprit. »

L’Evêque fait toucher de la main droite, aux Impétrants, le Livre des Exorcismes et dit :

« Recevez le Livre des Exorcismes, gravez-en les formules en votre mémoire et ayez le Pouvoir d’imposer les mains aux énergumènes, soit baptisés, soit catéchumènes, le pouvoir de chasser les démons et celui de détruire leurs œuvres de Ténèbres. »

L’Evêque se lèvre et dit : 

« DIEU Tout-Puissant, daignez + bénir Vos serviteurs afin qu’ils soient en leurs fonctions comme des souverains à qui rien ne résiste et qu’ils soient tout-puissants pour chasser les démons du corps des possédés, des animaux, des végétaux, des minéraux et des lieux infestés ; qu’ils soient à même de détruire les charmes, les sortilèges, les maléfices et de combattre victorieusement tout ce qui, de près ou de loin, a pour source, la puissance des Ténèbres. Par JESUS-CHRIST notre Seigneur qui étant DIEU vit et règne avec le Père en l’Unité de l’Esprit-Saint, en tous les Cycles des Cycles. Ainsi soit-il. »

Source : Ordre religieux de la Maisnie du Seigneur

Lugnasad

Lugnasad est célébrée le 4 août, c'est donc une fête dite "lunaire". Elle s'est incarnée depuis l'Antiquité, dans les grandes foires d'été et dans les "fêtes de l'âme" comme les décrivait l'écrivain Charles Le Goffic. Ce rituel religieux est généralement accompagné de pratiques et croyances traditionnelles d'inspiration peu orthodoxe (dévotion et médecine populaires, prophylaxie du bétail, recherches de présages, etc.) de fêtes profanes (boutiques de plein vent, lutte bretonne, débit forain, jeux traditionnels) et ses plaisirs collectifs parmi lesquels, en bonne place, la danse et la musique bretonne...

Cette Fête a également survécu en Suisse en tant que fête nationale où l'on célèbre les héros et particulièrement Guillaume Tell. Il est un héros légendaire des mythes fondateurs de la Suisse. Selon les écrits, Hermann Gessler, bailli impérial de Schwytz et d'Uri — au service des Habsbourg, qui tentent de réaffirmer leur autorité sur la région — fait ériger un mât surmonté de son chapeau, et exige que les habitants le saluent comme s'il était effectivement présent. Guillaume Tell passe devant le chapeau en l'ignorant. Gessler le condamne alors à tirer un carreau d'arbalète dans une pomme posée sur la tête de son fils (Walter). Par la suite, Tell tue Gessler d'un carreau d'arbalète en plein cœur alors qu'il passait dans le chemin creux (Hohle Gasse) situé entre Küssnacht et Immensee.

Dans le Druidisme, les Lugnasad ont un double sens :
   * la Fête où Lug est attiré (Lug-na-Sad), donc où le savoir est partagé ;
   * la Fête où la Puissance mâle royale (Lug) est attirée par la Souveraineté (Korridwen), emblème de la Reine.

Le couple royal n'est couronné, reconnu comme tel que quand il a donné des signes tangibles de son efficacité : que les récoltes ont été bonnes et que suffisamment de jeunes animaux sont nés au sein des troupeaux. Que la Reine a été reconnue comme féconde autrement dit, à entendre à tous niveaux...

Dans la Roue de l'Année, Lugnasad fait par ailleurs face à Imbolc, fête de la Quête de Connaissance. C'est-à-dire que la Fête du 4 (l'humanité) fait face à Celle du 8, des déesses présidant à la fête d'Imbolc.
Quand, dans n'importe quelle spiritualité, on fait appel à la "Mère Divine", on a bien raison, car elle seule peut sauver la Terre, et c'est cela que nous allons célébrer par le rite des Lugnasad.

Retrouvons un échange honnête avec notre Terre-Mère, notre Déesse à tous ! Avec l'exploitation arrogante de sa planète, l'Homme est loin d'un échange honnête. Que cela finisse par une bonne fièvre pour notre planète, ne fait que rétribuer un vol manifeste, perpétré depuis trois siècles par l'Occident, et étendu à toute la planète maintenant. C'est la rançon d'un comportement sans éthique, parce que sans échange.


1. Sur la Souveraineté

Qualité qui était attendue d'une Reine, le terme "Souveraineté" est resté longtemps mystérieux aux religieux machistes. Cette souveraineté celte peut être rapprochée de "l'audace féminine" des Etrusques...

C'est la puissance féminine qui repose sur :
- la vision à long terme
- la reliance à l'énergie vitale (la Vouivre) de la Terre-mère 

La Reine est cette femme magique, Morgane dans le mythe. Plutôt que Guenièvre... mièvre.

Quand un peuple abandonne sa souveraineté (ses traditions, ses racines...) il abandonne aussi sa propre puissance de vie. La souveraineté d'un peuple réside dans ses caractéristiques personnelles, dans ses particularités qui font à la fois son identité et sa richesse. Mais que sont devenus les peuples aujourd'hui ? Un ensemble de citoyens, asservis par des impôts trop lourds, volés pour financer les exactions de nos dirigeants et tous les minables qu'ils traînent à leurs basques, qu'ils ne veulent pas voir progresser car ils s'assurent ainsi des bulletins de vote.

Bien sûr, ce qui précède vaut aussi bien pour les femmes que... pour les hommes. Et quant au Royaume (et son peuple) en question, sur lequel il s'agit de régner en toute conscience, il s'agit bien aussi de notre Être... Sommes-nous bien le capitaine de notre âme ? Sommes-nous bien le souverain de nos pensées, émotions, actions ? Dilapidons-nous notre "argent" sans vergogne (notre énergie vitale) ? pour le profit de... qui, quoi ? ;-)


2. Lugnasad en tant qu'échange du Savoir

"Lug Na Sad" signifie "ce qui attire Lug", "ce qui rassemble autour de Lug". C'est la définition de "foires", aussi bien au sens profane qu'au sens religieux. Les biens de la terre étaient échangés, les artisans proposaient leurs œuvres et on échangeait des nouvelles, les in-formations.

Lug veille sur l'acquisition des choses et des connaissances puis sur leur transformation : transformation des connaissances (= assimilation), transformation de la matière première en objets travaillés. Cela concerne particulièrement l'Alchimie : les fermentations sont des processus de type alchimique (pain, vin, bière...)

Lug est surnommé le polytechnicien, celui qui possède toutes les techniques. Qu'est-ce qu'une technique ? C'est un savoir dont on peut faire quelque chose. C'est aussi un engendrement, ainsi que la langue grecque décrit la chose. Technon est aussi bien une chose que l'on a créée de ses mains (selon une recette préétablie), qu'un fils engendré. Cela diffère de poièsis, un objet créé sans qu'il y ait de précédent... création pure, nouveauté.

Lug veille donc sur les choses qui ont fait leurs preuves, il veille aussi à leur transmission, d'où l'importance des "lieux" où on se retrouve d'années en années, pour partager... Notons enfin que savourer avec gourmandise les bonnes choses de la vie (les choses simples, naturelles), c'est cela, capter la Vouivre : ressentir dans son corps la richesse de la Vie... La Vouivre de l'Occident, la Kundalini de l'Orient, c'est la Vitalité qui monte en soi dés que la vie est magnifiée, dés que la Beauté est perçue, dégustée.


Lors de ce mois d'août, les Bardes renommés parcouraient par ailleurs la région, de village en villages et de foires en foires. Ils chantaient les hauts faits de l'année ou plus anciens, partant du fait que si l'on veut construire un avenir solide, il faut bien connaître son passé. Aux Lugnasad, on fait le point sur le passé et, en automne, on prend un nouveau départ.

Le rêve d'un barde est que son poème soit sur toutes les lèvres, c'est aussi celui de son seigneur qui l'entretient, du moins quand il s'agit d'un "Barde de cour". C'est ainsi que le seigneur (ou la Dame) prenait place dans les rêves de gloire de ceux qui se rassemblaient autour de lui...

C'est ainsi que sont nées plus tard les "Cours d'Amour", où les plus grands poètes (trouvères) ont pris la succession des bardes. Mais qu'importent leurs noms, ils prolongeaient la belle tradition de célébrer ce qui mérite d'être transmis à la postérité et les personnes remarquables qui ont contribué à ce que le monde devienne meilleur.

3. Le Couronnement de Lug et de Korridwen

Lug (le Savoir) est attiré par Korridwen (le Féminin intérieur qui rayonne la "Souveraineté").

Ce qui attire Lug en tant que Prince est la souveraineté de Korridwen, le savoir de Korridwen pour entretenir la bonne chance sur le Royaume, que le Roi est prié de garantir. Cette Fête des Lugnasad matérialise l'équation magique : Savoir + Energie = Vie. S'il manque un terme, c'est la mort. Les savants sans énergie sont la proie des "Attila" et les "Attila" sans connaissance se précipitent dans le premier tombeau venu... en entraînant les crédules et les faibles avec eux !

Dans le couple Lug-Korridwen, Lug possède le savoir et Korridwen l'énergie. La Femme détient par nature (quand sa nature n'a pas été massacrée...) l'énergie vitale. Ainsi, la nourriture qu'elle prépare dans son chaudron augmente la vie.

La fin de la vie et le commencement de la survie ont commencé avec la défaite de la femme, et pour les Celtes, elle a commencé avec le mauvais mariage du roi Arthur. Les envahisseurs chrétiens l'ont obligé à épouser Guenièvre, une princesse chrétienne qui n'apporta que du malheur du Royaume. Elle ne détenait pas la Souveraineté, l'aptitude à faire monter à la surface de la terre l'énergie tellurique et les champs s'appauvrirent... Elle était stérile et ne donna pas d'héritier ou d'héritière au royaume et, comble de malchance, elle devint amoureuse d'un des chevaliers du roi.

Medrawt le fils qu'Arthur eut avec sa sœur fut alors fondé à réclamer le royaume car le roi avait fait preuve de sa faiblesse en ne répudiant par une épouse stérile, et pire encore, une femme incapable de Souveraineté. On sait comment cela se termina : l'épée Excalibur fut brisée ou, en tout cas, ébréchée, et la lumière Celte s'endormit pour des siècles...

Le roi Arthur épousa - pour des raisons de basse politique - une reine ignorante, Guenièvre. Ce n'est pas chez les moines chrétiens qu'elle a pu apprendre les secrets de la Souveraineté. Elle n'a donc rien apporté en dot à Arthur, hormis son joli corps, ce qui est sans doute suffisant pour une concubine mais ne peut l'être pour une Reine. La sœur d'Arthur -elle- détenait la Souveraineté, le savoir que toute fille royale recevait en enseignement, de manière à assumer son éventuel rôle de reine d'un royaume. Quand Aïcha, jeune veuve du Prophète Mohammed, prit la tête des troupes et assuma le commandement en chef de l'armée pendant un périple de près de 2 000 km, elle fit preuve de Souveraineté au sens Celte. Elle fit donc preuve du Savoir nécessaire pour rallier un Unité un grand nombre de personnes, pour insuffler la Foi dans leur Mission et la confiance dans les bonnes circonstances qui protègent tout projet qui va dans le sens de la Vie.

In Lakesh,
Tau Sextus J. Africanus

l'Acolyte


L’Evêque, assis, appelle :

« Que ceux (ou celui) qui doivent recevoir les pouvoirs de l’ACOLYTAT, approchent.

« Fils bien-aimés, dans la Tradition de l’Eglise, l’ACOLYTE a pour fonctions matérielles de porter les Luminaires et de les entretenir sur les autels de DIEU, servir l’Eau et le Vin au cours de la Liturgie Eucharistique.

« Dans l’Ancienne Alliance, le saint Livre de l’EXODE nous dit ceci au sujet de Luminaire destiné au Tabernacle :

« Ordonnez aux enfants d’Israël de vous apporter l’Huile la plus pure des olives qui auront été pilées au mortier, afin que les Lampes du Chandelier à Sept Branches brillent à toujours. Et dans le Tabernacle du Témoignage, hors du Voile suspendu devant l’Arche d’Alliance, AARON et ses fils prépareront et placeront les Lampes, afin qu’elles luisent jusqu’au matin devant le Seigneur.
Et ce culte se continuera toujours, passant de génération en génération, devant et parmi les enfants d’Israël. (Exode XXVII, 20).

« Mais ces Luminaires matériels n’étaient que la figure de ceux d’En-Haut et c’est d’un grand Mystère qu’il s’agit ici.
Fils bien-aimé.

Lecture du Livre de Zacharie, 1er Prophète (IV, 1 à 14) :

« Et l’Ange qui parlait en moi revint et me réveilla comme un homme que l’on réveille de son sommeil. Et il me dit : Que voyez-vous ? Je lui répondis : Je vois un Chandelier d’Or Pur, avec une Lampe au haut de sa tige principale et sept Lampes sur ses branches. Et je vis qu’il y avait sept canaux pour faire couler l’huile dans ces Lampes qui étaient sur le Chandelier.

« Il y avait en outre deux Oliviers qui s’élevaient au-dessus l’un à droite de la Lampe, l’autre à la gauche. Et je dis à l’Ange qui parlait en moi : Mon Seigneur, qu’est ceci ? Et l’Ange qui parlait en moi me répondit : Ne savez-vous pas ce que cela signifie ? Et il me dit : Ces deux oliviers sont les Oints de l’Huile Sacrée qui se tiennent devant le Dominateur de toute la Terre… »

« Il ne convient pas, Fils bien-aimé, de vous dévoiler dès ce Degré de la Sainte Hiérarchie, les Arcanes enfermés au sein de l’Acolytat. Sachez seulement que de même que l’Exorcistat vous avait confié le pouvoir de soumettre les Démons et de détruire leur Malice, l’Acolytat vous relie spirituellement au Monde Angélique car les fonctions matérielles de la Hiérurgie se doublent de clés ésotériques dans d’autres domaines : Pneumatologie et Psychurgie.
« Et les Luminaires de l’Autel ne sont que les Saintes Images des Anges du Seigneur, groupés autour de Son Trône pour y vivre leur éternité bienheureuse.

« Cette charge nouvelle qui vous a été confiée aujourd’hui, efforcez-vous donc de la dignement remplir. Que vous servirait-il de porter et de véhiculer la Lumière destinée au Culte Divin, si vous accomplissiez en réalité l’œuvre des Ténèbres, donnant ainsi aux autres de perfides exemples ?

« C’est pourquoi l’Apôtre PAUL nous dit : « Dans un Cosmos dépravé et pervers, brillez comme des astres au sein du Firmament, gardant en vous la Parole de Vie. Ayez aux reins la Ceinture et en vos mains, la Lampe allumée, afin de demeurer des Enfants de Lumière. Dépouillez-vous donc des Œuvres de Ténèbres et revêtez-vous des Armes de cette Lumière. Car vous étiez autrefois ténèbres et maintenant, vous êtes Lumière dans le Seigneur.

« Et l’Apôtre nous précise que le fruit de la Lumière consiste en toutes sortes de bonté, de justice, de vérité et de connaissance, afin d’être à même d’illuminer avec vous le prochain et l’Eglise de DIEU. Or, vous ne serez Lumière et vous ne présenterez dignement le Vin et l’Eau du Sacrifice Propitiateur par excellence que si vous vous offrez vous-même, en sacrifice, au Seigneur, par une vie pure, chaste, pleine d’œuvres bonnes. Que DIEU vous l’accorde. Fils bien-aimé, en Sa Divine Miséricorde. »

L’Evêque reçoit et fait toucher à l’Impétrant, le Chandelier portant le Cierge éteint, en disant :

« Recevez la « Verge qui veille », symbole de cette Lumière que vous devez désormais entretenir matériellement et spirituellement dans l’Eglise, au Nom du Seigneur. Ainsi soit-il. »

L’Evêque reçoit et fait toucher à l’Impétrant la Burette vide en disant :

« Recevez la Bure liturgique, afin de présenter dignement le Vin et l’Eau du Sacrifice du Sang du CHRIST, au Nom du Seigneur. Ainsi soit-il.

L’Evêque se lève et dit : 

« Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, DIEU Eternel qui par JESUS-CHRIST, Votre Fils et notre Seigneur et par Ses Apôtres, avez répandu en ce Monde ténébreux, la clarté de Votre Lumière. Vous qui, pour arracher l’antique sentence de mort spirituelle, avez daigné offrir ce Fils en Sacrifice et répandre Son Sang et l’Eau de Son Flanc pour le salut du genre humain, daignez, mon DIEU, bénir vos (ou votre) serviteur en l’Office d’ACOLYTE, afin qu’ils soient fidèles à ce dépôt. Seigneur, enflammez leurs esprits et leurs cœurs de l’Amour de Votre Grâce afin qu’illuminés des Clartés de Votre Face, ils vous servent fidèlement au sein de cette Eglise. Par JESUS-CHRIST, notre Seigneur. Ainsi soit-il. »

Source : Ordre religieux de la Maisnie du Seigneur

La base de l'enseignement du Bouddha


Vesak est une fête traditionnellement observée par les bouddhistes et certains hindous qui commémorent la naissance, l'illumination et la mort du Gautama Bouddha. Il se trouve que peu avant sa mort, il avait conseillé à l’un de ses disciples la manière de lui rendre hommage, c’est-à-dire en s'efforçant véritablement et sincèrement de suivre ses enseignements.

Rappelons donc la base de son enseignement, soit :

- Les quatre nobles vérités :
   * le cycle de la vie est douleur (naissance, maladie, vieillesse, mort, séparation) ;
   * les causes de cette douleur sont le désir et la haine, qui naissent d'une ignorance de la véritable réalité, du dharma (ce qui est établi, l'enseignement), cachée par un rideau de fausses apparences ;
   * la cessation de cette douleur est donc possible en neutralisant le désir ;
   * la cessation du désir est elle-même atteinte par le détachement ou renoncement, qui conduit à terme à la délivrance du samsara, le cycle des renaissances, et mène au nirvana, état d'être pur.

- Les trois caractéristiques de l'existence :
   * l'impersonnalité : il n'y a rien qui ait une existence indépendante et réelle en soi ;
   * l'impermanence : tout est constamment changeant ;
   * l'insatisfaction ou souffrance : rien ne peut nous satisfaire de manière ultime et définitive.

- Les trois poisons pour l'esprit :
   * avidité ou soif,
   * colère ou aversion,
   * ignorance ou indifférence.

- Le noble octuple sentier qui permet de parvenir au nirvana :
   * parole juste sans dissimulation ni médisance,
   * action juste sans atteinte aux bonnes mœurs,
   * moyens d'existence honorables, qui sont les trois règles éthiques ;
   * effort pour devenir meilleur,
   * attention à sa pensée et à ce qu'on éprouve intérieurement,
   * exercices de concentration, qui sont les trois règles de discipline mentale ;
   * compréhension juste des quatre nobles vérités,
   * pensée orientée vers l'acceptation et l'accueil bienveillant de ce qui est, autrement dit le renoncement et la tolérance qui sont les deux règles de la sagesse.

- Les dix préceptes (sous leur forme positive) :
   * avec des actions bienveillantes, je purifie mon corps,
   * avec une générosité sans réserve, je purifie mon corps,
   * avec calme, simplicité et contentement, je purifie mon corps,
   * avec une communication véritable, je purifie ma parole,
   * avec des paroles salutaires et harmonieuses, je purifie ma parole,
   * avec des mots bienveillants et gracieux, je purifie ma parole,
   * abandonnant la convoitise pour la tranquillité, je purifie mon esprit,
   * changeant la haine en compassion, je purifie mon esprit,
   * transformant l’ignorance en sagesse, je purifie mon esprit.

- Les quatre conduites :
   * la bienveillance universelle développée par la pratique de méditation ;
   * la compassion, née de la rencontre de la bienveillance et de la souffrance d'autrui, développée par la méditation ;
   * la joie sympathique, qui consiste à se réjouir du bonheur d'autrui ;
   * l'équanimité ou tranquillité, qui va au-delà de la compassion et de la joie sympathique est un état de paix face à toute circonstance, heureuse, triste ou indifférente.

Joyeux Vesak à tous !

Source : massenie du st graal : résultats de la recherche | Facebook

Baptême par le Feu


Le mot Pentecôte est issu du grec ancien pentèkoste qui signifie "cinquantième". Sa célébration a lieu 50 jours après la Pâques chrétienne, l'événement central du mythe christique. Les 40 jours précédant la résurrection du Christ est constitué par le Carême (période de restriction) tandis que les 40 jours suivants commémorent Son retour sur Terre (période d'abondance). C'est alors l'Ascension du Christ, suivie 10 jours plus tard par la diffusion promise de l'Esprit-Saint sur les apôtres. Enfin, ces 50 jours après Pâques font aussi référence au produit 7x7 (7 semaines) tandis que le "cinquantième" jour s'explique par la façon de compter autrefois : le premier jour compte pour un jour.

Autre lien avec la Pâques, nous sommes ici en présence d'un cycle agricole. La fête des semences est symboliquement associée à la Pâque tandis que la fête des prémices l'est à la Pentecôte. Or qu'est-ce que sont les prémices ? Il s'agit des premiers fruits de la récolte...

"Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer."
Les Actes des Apôtres (2:1-4)

La Pentecôte est la commémoration de la descente de l'Esprit-Saint sur les apôtres, événement dont la première manifestation est cette capacité pour eux de se faire entendre de tous les peuples. Notons que cette langue universelle (serait-ce la langue des oiseaux, chère aux alchimistes...) fait sacrément le pendant à l'épisode de la tour de Babel où la disparité des langues fut de mise !

Pour les chrétiens, il s'agit de la "langue des anges", entendable par tous car associant la clarté du Verbe à la bonté du Cœur... Serait-ce le français ? Ainsi semblait le penser François 1er qui en fut un grand protecteur... et cela nous ferait même remonter jusqu'à Enoch !

Notons également la référence aux paroles de Jean le Baptiste : "Lui, Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu..." (Mt 3:11). Nous avions vu la symbolique du baptême par l'Eau (ici), c'est-à-dire le changement de direction vers la verticalisation de l'être et le processus de rectification intérieure induit. C'était un mouvement du Bas vers le Haut. La Pentecôte semble pour sa part décrire un mouvement complémentaire, du Haut vers le Bas, permis par ce "nettoyage" intérieur. L'esprit, le Verbe, peut alors descendre en l'Homme et celui-ci peut s'en faire l'émissaire.

Éclairé par l'Esprit-Saint, doté de la langue des anges, l'apôtre (dans son sens universel) est donc celui dont la mission est de manifester la Lumière ici-bas afin d'entraîner le plus grand nombre dans le processus christique de transformation de soi. Dans la suite des Actes, il nous est d'ailleurs dit que le jour même "le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes." (2:41)

Tout de suite après le don reçu, est demandé à l'apôtre le don de lui-même pour que tous vivent la même expérience. Il y a ici l'idée que l'humanité est Une dans son Initiation et que le Banquet final d'Amour n'a de sens que collectivement. Le contraire, c'est le "babylon system" évoquée par les Rastas (ici)... cette dispersion qui entraîne l'égoïsme et la séparation, source de toute souffrance ici-bas...

Baptême par l'Eau


Le baptême d'eau est un rite de purification symbolisant la nouvelle vie du croyant chrétien. Il symbolise la mort par noyade du baptisé dans son ancienne vie et sa deuxième naissance dans une nouvelle. Il s'agit d'un processus de régénération spirituelle par le Saint-Esprit après s'être repenti de ses péchés (nous entendons ici le péché dans son sens de "manquer la cible") et donc s'être réconcilié avec Dieu (avec le processus évolutif...) Le baptisé est alors appelé "enfant de Dieu".

C'est dans ce sens que le protestantisme traditionnel réserve le baptême aux adultes, qui peuvent conscientiser le rite. Lorsqu'il est réalisé littéralement à un nouveau-né, le baptême est davantage un moyen pour la communauté d'évoquer régulièrement ce mythe et pour le jeune baptisé, il s'agira de le confirmer à l'adolescence, souvent le jour de la Pentecôte... 

L'ancêtre du baptême chrétien pourrait se trouver dans le mikvé de la tradition juive où l'immersion représente l'engloutissement dans l'eau d'un corps qui a été touché par l'impur, dans le but de le purifier. Pour sortir de l'aspect moral de cette dialectique pur / impur, il s'agit de se référer à l'ésotérisme juif qui nous dit qu'est impur "ce qui tourne en rond" (ce qui n'évolue plus) alors qu'est pur "ce qui se remet en question" (ce qui évolue de nouveau). Autrement dit, il s'agirait de la différence entre un cercle qui se ferme et une spirale qui s'ouvre.

Or dans cette même tradition la Matière n'est autre que la Lumière elle-même dont la vibration a ralenti et qui s'est ainsi densifiée, sclérosée c'est-à-dire durcie, raidie, immobilisée. La purification en ce sens revient à réaliser le processus inverse, ascensionnel (c'est tout le propos du mythe christique) qui permet littéralement d'illuminer ou encore spiritualiser la matière.

Il est à noter que l'Homme, bien que déjà-né, a tendance sous l'effet de la "gravité" (qu'il faut entendre dans tous ses sens...) propre au monde de la matière, à suivre le même processus de durcissement jusqu'à même le "porter sur soi" dans sa posture physique et psychologique. Il tendrait finalement à se recroqueviller tel un foetus dans les eaux de la matrice maternelle. D'où l'idée de renaître une seconde fois, consciemment, afin de se redresser intérieurement tel le jeune enfant qui se verticalise pour marcher.

Le symbole de l'eau nous ramène également à la 13ème lettre hébraïque : Mem. Notons la symbolique du Nombre 13 : mort et renaissance. Sa valeur numérique est de 40 dont la symbolique se retrouve entre autre dans les 40 ans que passe le peuple hébreu (symbole de notre être) dans le désert (lieu de purification) avant la traversée du Jourdain et l'entrée en Terre Promise. Ces 40 années suivent la traversée de la Mer Rouge lors de la libération hors d'Egypte qui était synonyme d'arrêt, d'esclavage pour ce même peuple hébreu.

Enfin, remarquons que Jean le Baptiste choisit de réaliser le rite du baptême dans le Jourdain, Yarad en hébreu, qui signifie "aller vers le bas". Il semble que la symbolique ici reste d'inverser le processus justement, "d'aller vers le haut" par ce rite. A cette impulsion partant du bas répond alors le haut, par la descente sur l'initié de l'Esprit-Saint. Jean est alors cet être qui en "baptisant" conduit celui ou celle qui vient à lui à changer de direction.

"Moi je vous baptise d'eau [...] Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu" (Mt 3:11)

Le baptême par le Feu suit donc le baptême par l'Eau. Cela est une autre histoire... mais remarquons juste pour conclure ici que "Ciel" en hébreu se dit "ShaMayim" dont la racine Shin-Mem fait référence aux éléments Feu et Eau. La direction (ShaM) "vers le bas" puis "vers le haut" de ces deux baptêmes est donc ici confirmée. Quant à la Terre ici-bas, sa racine contient le terme "impulsion", tel le noyé qui touchant le fond, y trouve de quoi impulser sa remontée vers la surface... à l'Air Libre !